Le film le plus marquant sur la Shoah ? - La Zone d'Intérêt

Recommandation sur le sujet : Le Fils de Saul de László Nemes

Très grand film, à voir absolument, ainsi que le discours du réalisateur aux oscars cette année…
Et oui, le visionnage ne laisse pas indifférent

"Les humains ne sont sensibles à l'injustice que si c'est eux qui la subissent" Bukowski

Je n'ai pas vu le film mais j'en ai vu plein d'autres sur ce thème notamment "La conspiration" qui traite de la conférence de Wansee où on peut voir que pour eux il s'agissait d'une banale histoire de rendement. Les personnes assassinées étaient que des chiffres.
Et c'est important de se dire que les SS notamment les commandants n'étaient pas forcément des brutes sanguinaires mais plutôt des gens ordinaires qui vivaient normalement avec une vie de famille tout a fait banale.
J'avais lu un livre sur Rudolf Hess où il était clairement souligné qu'il n'était pas un monstre par sa cruauté mais un monstre par insensibilité. Pour lui c'était juste un boulot comme un autre rien de plus.
L'actualité fait écho avec la shoah parce que Israël justifie ses agressions en brandissant la shoah comme si ça justifiait leur cruauté à Gaza ou au Liban...
Bref j'espère pouvoir voir ce film parce que tu m'as donné envie de le voir

"La vie est belle" n'est pas un bon film et de mettre la shoah sur le plan de la fable pose un problème costaud (j'aime Benigni par ailleurs). Je n'ose pas critiquer Spielberg de peur que ses adorateurs ne me lynchent. La Zone d'Intérêt est un bon film qui ne mérite pas d'être comparé aux deux précédent. c'est dommage de ne pas mentionner le fils de saul... Sinon bravo pour ton boulot notamment récemment pour ton interview sur les origines de la guerre.

Faut croire que ce sujet sensible et trés stratégique géopolitiquement évite toujours de porter le principal point noir de cette histoire = tout les gouvernements qui ont soutenus l'économie nazie jusqu'à la guerre avant de retourner leurs veste pour devenir des résistant et échapper à la vindicte populaire.
Un film sur IBM et l'holocauste par exemple, ca vous donnera a réfléchir sur la cupidité irresponsable des hommes. Le pire que rien n'a été appris, la preuve nous vivons de nos jours des épurations ethniques sans aucun problème et ca nous rapporte même du fric.

Ce qui est le plus impressionnant dans "La zone d’intérêt" , et tu l'as très bien montré, c'est sa maîtrise du hors-champ. Le genre de films rares qui te prend aux tripes et te laisse pantelant, mais aussi grandi et enrichi par l'expérience qu'il t'as offert.
J'ai aussitôt après enquillé la lecture du roman dont il est tiré, et honnêtement on est pas du tout au même niveau à mon humble avis; c'est donc à mettre au crédit de Jonathan Glazer d'avoir réussi un film aussi radical à partir d'un matériau "bien mais sans plus".
Et puisque tu proposes qu'on te fasses des recommandations, si tu n'as pas vu "Le fils de Saul" sorti en 2015, c'est un chef-d’œuvre, et je pèse mes mots. On y suit la journée d'un Sonderkommando qui cherche un rabbin pour dire la prière des morts pour un enfant qu'il pense être son fils. Alors oui, on retourne du côté des victimes, mais le tour de force du film, et son point commun avec "La zone d'intérêt", c'est la même maitrise du hors-champ. Une immersion en plan-séquence d'une violence inouïe dans l'horreur des camps de la mort sans montrer une seul cadavre. Un choc, une claque, et un film qui, comme le film de Glazer, se grave durablement dans la mémoire. Et c'est tant mieux.

Alors, ça change rien au fond mais, est-ce que tu pourrais s'il te plait, S'IL TE PLAIT, prononcer "Auschwitz" correctement ? T'es pas le seul à mal prononcer, et ça scie les nerfs à chaque fois.

Les principaux "acteurs" semblent avoir oubliés, eux...

Jonathan Glazer a subit un bashing assez général d’acteurs et de réalisateurs car il avait déclaré aux Oscars pour ce film :.
“Nous nous tenons devant vous comme des hommes qui refusent que leur judéité et l’Holocauste soient détournés pour une occupation qui a causé tant de souffrances pour tant d’innocents. Qu’il s’agisse des victimes du 7 octobre en Israël ou de celles des attaques incessantes qui se déroulent à Gaza, elles sont toutes des victimes de cette déshumanisation.’’
Apparemment les vies de certaines victimes ont plus de valeur que d’autres.

Whaou ! Que dire ?
A 63 balais, j'ai grandi dans la culpabilisation de la Shoah. Culpabilisation mais surtout incompréhension de cette horreur absolue. J'ai passé beaucoup de temps à vouloir comprendre comment des personnes avaient pu en arrviver là.
J'avais cru obtenir une réponse que je ne développerais pas ici. Mais en 2023 , l'impossible retour de l'horreur a eu lieu. Les humanistes sont catalogués comme terroristes et une fois éteinte la génération qui a vécu ça en direct, on se retrouve avec la même bêtise ambiante que dans les années trente.
J'irai voir ce film. Parce qu'il s'attaque à la compréhension des bourreaux . Ne pas confondre compréhension de leur fonctionnement avec justification de leurs actes horribles.
S'informer, expliquer et comprendre.... c'est peut être le vrai vaccin à la folie humaine.....

Vu en début d' année. J'en avais fait une critique sur ma chaîne. Un des meilleurs films du début d'année, mais aussi le plus perturbant

Un film intéressant aussi, qui plaîra aux amateurs du genre (Le Souper, le Diplomate, La Séparation ou La Conférence de Valladolid) un film récent qui s'appelle aussi "La Conférence" mais dont le cadre est à Wannsee... On assiste véritablement au conseil d'administration de la solution finale... À voir en VOSTFR, c'est glaçant.

J’aime beaucoup ces vidéos, merci de continuer cette série!

Ds l’esprit, il y a “The Boy in the striped pyjama”

Je n'ai pas du tout accroché. L'idée de montrer cette "indifférence familiale" est intéressante, le hors-champ sur le camp aussi. Mais bon, ça s'arrête là. Les "VFX" sont aussi un peu too much. Le long passage musical sur fond noir du début c'est aussi ennuyant, surtout quand on s'aperçoit que le film traine en longueur avec quand même beaucoup de scènes inintéressantes et/ou redondantes. C'est un peu lourdingue sur la durée, on a l'impression qu'il a voulu faire un long avec un court. C'est vraiment trop de vide et de "artistico-conceptuel" autour de pas grand chose. Après les 60 premières minutes, comme il n'a plus grand chose à dire sur cette vie dans cette maison, il enchaîne sur les réunions SS à Oranienburg (qui sont un peu une redite de la réunion avec IG Farben). Ce qui fait quand même environ 37 minutes (sans compter le générique) de hors sujet (soit 1 tiers du film). Les scènes de la juive qui vient donner des pommes aux internés, bien qu'issue d'une histoire vraie, semble sortir de nulle part tellement elle n'accroche pas dans le film et tombe comme un cheveu sur la soupe: on se demande quel en est l'intérêt.

Bref je trouve ce film très opportuniste, qui brode et rebrode, ajoute moults artifices et joue (trop) sur la dimension artistique pour pallier au manque de contenu et tenir la durée.

PS: il me revient le moment du fond rouge qui apparait à l'écran et qui s'éternise. J'avais envie de dire au réalisateur: "C'est bon, on a compris. T'es pas obligé de rester 10 minutes dessus." 😄

Il y a eu le Film Holocauste fin des années 70 ou début des années 80. À voir, tu n'as cité mais bon c'est assez vieux

Un très beau film qui, personnellement me donne matière à penser sur le fait que la banalité de notre quotidien ( travail, enfants, propriété....) crée une indifférence vis à vis de l'horreur. Un film qui pour moi est donc un travail de mémoire mais aussi, par bien des aspects à mettre en perspective avec notre vie contemporaine.

La vie est belle , j’ai trouvé cela de très mauvais goût, faire un film dégoulinant de bons sentiments sur un sujet pareil c’est hyper malhonnête, sans aucune subtilité et puis Benigni a volé l’idée à un autre réalisateur Radu Mihaileanu qui le voulait comme acteur.
Ce film ne peux pascêtre mis a côté de Schindler’s List, le problème c’est en langue anglaise, alors que le film de Glazer est en allemand !
Il y a Kapo 1960 de Gillo Pontecorvo, ce ne sont pas les bons films qui manquent sur le sujet , mais ils ne sont souvent pas anglo saxon mais d’Europe de l’Est, donc peu connu du grand public.
Spielberg s’est est bien inspiré de ces films , c’est une des raisons que son film est en noir et blanc.

je conseille aussi la série "Le Tatoueur" qui est vraiment prenante (sortie il y a quelques mois).

Ah le Faut pas qu on oublie j'adore! parce que je trouve que beaucoup de choses du passe sont mis de coté aujourd hui dans les films et plusieurs vieux films sont mis de coté egalement pour pas heurter des communautés quand moi je trouve que les horreurs du passe si on les efface et qu on oublie elles peuvent se reproduire car en oubliant bien malheureusement j trouve que c est comme passe du revers de la main ce qui c est passe de tragique a travers l histoire et oublier les lecons qu on en a tirés. J'ai pas vu encore le film c'était dans mes projets, je l'ai chez moi et j vais peut etre me presser plus a l ecouter Merci pour le travail encore une fois!

Pour moi il y a quand même plusieurs scènes qui m'interroge. Qui était cette fille qui, la nuit venue, se faufile jusqu'aux abords du camp pour y mettre des victuailles, caché dans la terre (scènes tournées en négatifs). Dans quelle but ? À qui étaient-ils destinés ? Qui était-elle ? À-t-elle réellement exister ? On est en droit de se poser la question.

" un voile de fumée au fond qui est en fait la fumée du train qui emmène tous ses déportés à la mort"
OU qui les tue déjà. C'est ce qui m'avait marqué le plus après avoir compris la Shoah puis les camps d'extermination c'est d'apprendre en cours d'histoire que les conditions de transport même ne laissez pas une place pour vivre ni pour faire ses besoins donc ces personnes étaient entassées mets tes corps dans un coin, devait renoncer à l'intimité de s'uriner dessus et se déféquer dessus , vivre dans cette fange liquide avec les remous du train, et je ne sais pas d'écrire plus et puis et l'horreur que ça se passe devant les yeux de tout le monde comme le disait Rita des Rita Mitsouko dans sa chanson Les petits trains
D'ailleurs c'est incroyable à quel point elle a dû contourner la censure pour pouvoir exprimer exprimer son propos du coup son message en devient presque critique je vous invite à l'écouter et réécouter si vous ne connaissez pas déjà et à regarder le clip également
Ça et le vecu reel du moment d'extermination en chambre dont on ne voit/entend que tres peu d'illustrations. Je ne sairais le décrire plus ni mieux alors je vous laisse y songer librement...

Cher Nota Bene,
Je n'ai pas vu ce film mais je me dois de parler du film d' Elem Klimov de 1985 : Requiem pour un massacre en vf qui est pour moi un chef d'oeuvre
( si on supporte l'horreur de la guerre)
Bref, j'aurais beaucoup à dire sur ce film comme sur le cinéma mais bon💤💤
Si vous l'avez vu, oubliez ce message et bonne continuation.
Ps. Je l'ai vu à sortie en Europe en 87 et je l'ai revu il y a cinq ans et je suis toujours sous le choc😬

J'ai pu voir Zone of Interest dans l'avion la semaine passé.. enfin ! J'ai bien aimé ce slice of life

Sam il avait tout les ingrédients dans son sac ??? 😂😂😂

La fin reste très mystérieuses

j'ai faillis allez le voir je regrette maintenant de ne pas l'avoir fait

je ne sais pas si je pourrais regardée ce film ca me ferait stressé

Je sais pas si vous vous souvenez mais dans notre jeunesse on aime tous jouer à la guerre on grandis avec des jeux de guerre des films de guerre qui idéalisent ces périodes et la rends romanesques
Avec le film "1917", "Zone D'intérêt" remet très bien les idées en place. 😂

Bravo à toi mais je te conseille un livre de Robert Merle la mort est notre métier......

👍👍👌👌

Pourquoi les juifs ont le droit d'organiser des guerres 1914-1918 et venir récupérer la maison des morts en france et en Allemagne de 1918 a 1939 ..on connait l'histoire ils arrivent par million un gourou politique monte une politique a l'inverse de l'ancienne et déloge et massacre des pays pour voler les biens immobiliers.ya que les montagnes qui se croisent pas ya que les camping qui se contrecarre goulag et Auschwitz dans la vie faut arrondir les angles sans les anglais ...l'émirat ottoman a été pendant 8 siècles la locomotive du monde mais depuis 1918 très peu irons au paradis oui en effet avoir voler la richesse de l'orphelin Henry lafont et de l'orphelin Amirouche d'après le noble coran voler la richesse de l'orphelin c'est le feu éternel ..les britannique avec leur système bipolaire capitaliste du credit a interet et communiste du crédit a enterrer ont créer un monde bipolaire alors que le diable est le meme pour tous .les anglais ont créer daesh et al qaida pour camoufler les musulmans des légions romaines ...on est en france ici peuple romain peuple aryen peuple bohémien peuple ottoman on n'est pas des mouvance terroristes britannique tous ses fils de churchill de Thomas Lawrence oui tous ses juifs tous ses hachémites wahabites et turcs sont un grave problème...honneur a nos héros nazis toujours dans nos coeurs qui ont fait comme ils ont pu dans le contexte de l'époque..

J'ai vu ce film au début de l'année. Je suis entièrement d'accord avec ton analyse il y a aussi une scène à la fin qui pose question sur le devoir de mémoire et peut-être sur le danger de banaliser la shoah à force de la représenter (c'est du moins ainsi que je l'ai comprise). Et je voudrais aussi signaler qu'avant ce film et ce livre, il y a eu aussi un roman de Robert Merle, "la mort est mon métier" qui était inspiré de l'histoire de Rudolf Hoss. Dans la préface de ce roman Robert Merle concluait que Hoss n'avait pas agi par haine ou sadisme mais comme un bon officier exécutant consciencieusement son travail et que c'était bien cela qu'il était monstrueux.

Malheureusement, les peuples oublient vite leur histoire, et sont donc condamnés à la revivre, ou la faire vivre aux autres. Les films n'y changent rien !
L'Actualité pour preuve.
Le réel ne fait pas dans l'éthique.
Et l'histoire ne sert de leçon à personne.

J'ai adoré le film, il m'a rappelé par bien des aspects le roman de Robert Merle : "La mort est mon métier" qui traitait du même personnage...

Commentaire ✌️

il aurait été intéressant d'aller un peu plus loin en mentionnant que "la zone d'intérêt" est une oeuvre dans la lignée du film de louis malle "lacombe lucien" qui s'inspire des travaux d'hannah arendt, de la notion de banalité du mal. on pourra noter que louis malle et hannah arendt devront s'exiler aux USA (hannah arendt demandera la nationalité americaine) devant le tollé levé par leur oeuvre.
ce qui est triste dans la théorie de la banalité du mal est que l'être humain est appelé à revivre le pire du fait de ce qui peut sommeiller en chacun d'entre nous.
l'actualité en est une triste demonstration; révèle que ceux qui ont subi le pire peuvent reproduire le pire sur les mêmes fondements qui ont amené l'horreur qu'ils ont subi.
schopenhauer constatant l'injustice, la souffrance, l'horreur prospérant en ce monde considérait qu'il devait être l'enfer.

donc bienvenu en enfer et la bonne journée à tous!

As tu vu le tout récent film de Rassoulouf, les graines du figuier sauvage ? Si oui qu'as tu pensé de l'exploitation des images issues du réelles dans cette fiction se déroulant en parallèle du soulèvement Femme Vie Liberté en Iran ?
Merci encore pour tes vidéos

Terriblement d'actualité...

Quand je vois ça, je ne peux pas m'empêcher de penser à Gaza et aux victimes du génocide en cours...

Il y a quelques années j'étais allé visiter Natzweiler-Struthof avec mes parents. Et plus que le camp en lieu même que l'on voit et revoit dans les livres d'Histoire, ce qui m'avait le plus marqué c'était la maison du commandant, avec sa piscine chauffé par les fours du camp ...

Bonjour Benjamin
Je vais suivre ton conseil et le regarder et me permettrais de te dire mon ressenti

J’ai absolument adoré ce film, pour toutes les raisons que tu cites. Je pense qu’une analyse un peu plus profonde teintée de sociologie aurait été chouette, car on a vraiment un sentiment d’accomplissement de vie de famille pour tous les membres de la famille Hoss. Cependant ce qui est intéressant c’est que malgré le point de vue hyper radical du film, on a quand même des moments de « doute » (notamment avec la mère de l’épouse), qui permettent un peu de redescendre dans la pesanteur du film. Hormis les quelques minutes hyper expérimentales du film (qui illustre parfaitement la désillusion face à la mort de milliers d’êtres humains), le film apporte vraiment le point de vue qu’aucuns cinéastes n’avait voulu prendre car très difficile à trouver en terme de ton.
Par contre je conseille de se prendre un petit snack avant/pendant/après le film car il est tellement dur à voir qu’il faut quelque chose pour apaiser un peu la tension 👀

Ca me rappelle la lecture du prix nobel "sans destin" de Kertész, où il décit bien que dans les situations les plus extrêmes il y a aussi un quotidien de l'homme qui peut continuer à vivre.

C'est ça que je reproche le plus à Tolkien: il a complètement déshumanisé l'adversaire en mettant en scène des orcs et des goblins. Alors que la réalité de la guerre est l'homme contre l'homme.

11'53 : "Il ne faut pas qu'on oublie, parce que il ne faut que ca puisse se reproduire"
Pendant ce temps sur la rive orientale de la Méditerranée...

Je viens de regarder le film sur votre recommandation, et très franchement, je n'en vois pas l'intérêt. D'abord, c'est un film sans propos, si ce n'est celui de la banalité du mal, concept emprunté à Hannah Arendt qui l'avait élaboré lors du procès d'Eichmann et qui est loin d'épuiser ce qui devrait aujourd'hui, à l'heure où le fascisme renaît de ses cendres, être le sujet : comment une société en arrive-t-elle à produire de tels individus ? Ensuite, vous parlez d'un travail de mémoire, mais si l'on ne connaît rien des camps, ce n'est certainement pas ce film-là qui accomplit un travail de mémoire. Enfin, et comme très souvent, rien n'est dit des reliquats corrupteurs que ce passé a laissés derrière lui et de comment ils travaillent le présent. Bref, en ce qui me concerne, du temps perdu.